Description
Répandu dans toute la Scandinavie, l’aquavit (du mot latin aqua vitae, eau-de-vie) ne diffère guère de la vodkaAlcool issu de la distillation d’un moût fermenté, élaboré à partir de céréales (blé, orge, seigle, mais), de mélasse de betterave à sucre, de pomme de terre, mais aussi de toute autre matière première d’origine agricole. La vodka, titrant à 96%, est ensuite ramenée entre 35 et 50% par l’adjonction d’eau de source. More par son mode d’élaboration (distillationQuatrième étape de l'élaboration, la distillation consiste à extraire l'alcool du wash (moût fermenté) par chauffage et condensation successifs. En Ecosse, le whisky résulte le plus souvent d'une double distillation dans des alambics pot stills. La triple distillation dans des alambics pot stills se pratique en Irlande. Toutefois certains Irish whiskeys ne sont distillés que deux fois tandis que d'autres le sont jusqu'à cinq fois. Enfin aux Etats-Unis, le straight whiskey subit une double distillation. La première s'effectue dans un alambic en continu appelé beer still, la seconde dans un alambic pot still de type doubler ou thumper. More en continu par alambics à colonne), ni même par ses matières premières, si ce n’est l’emploi important de pommes de terre, les pays nordiques étant plus pauvres en céréales. Par ailleurs, il est habituel d’utiliser aromates et épices (principalement le cumin) pour donner plus de goût à l’eau-de-vie emblématique des pays scandinaves. Mais, par un hasard historique inopiné, la Norvège élabore depuis plus d’un siècle un aquavit très particulier, le « Linie ». Son origine remonte à 1805, quand un navire norvégien, le Trondheim Prove, part pour les Indes et l’Australie, avec à son bord de petits tonneaux d’aquavit ayant précédemment contenus du xérès. Mais l’eau-de-vie n’a guère de succès, et le navire revient en Norvège avec son chargement. Or, la longueur du voyage, le tangage du navire, voire les variations de température, donnent à l’arrivée une eau-de-vie particulièrement intéressante, d’une belle couleur ambrée, très moelleuse et bien aromatique. Jorgen Lysholm, dont la famille était propriétaire du navire, flaire la bonne affaire, et, après avoir créé sa distillerie à Trondheim, fait voyager ses aquavits sur des navires se rendant en Asie, voire en Australie. Le plus étonnant sans doute, c’est que cette méthode unique au monde est toujours utilisée de nos jours : la Lysholm Linie doit voyager près de cinq mois en bateau et traverser deux fois la ligne de l’Equateur (d’où son nom) pour bénéficier de la marque ! Les cargos utilisés, sous la responsabilité de la compagnie norvégienne Wilhemsen, vont généralement jusqu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Il est spécifié, dans le cahier des charges, que les fûts doivent voyager sur le pont des navires.